Blood Of The Nations

Groupe : Accept
Label : Nuclear Blast
Année de sortie : 2010



Date de sortie : 20.08.2010

“Oldies but Goldies”. Cette expression tant de fois utilisée correspond pourtant très bien pour définir le nouvel album d’Accept. Ces légendes du métal reviennent sur le devant de la scène avec un nouveau chanteur, Mark Tornillo. Pour les fans de la grande époque d’Accept, il faudra se faire une raison, Udo Dirkschneider se consacre à son projet solo (U.D.O), un retour dans Accept n’est pas à l’ordre du jour, mais qui sait, si l’on prend comme exemple Iron Maiden, Van Halen, Black Sabath… Mais là n’est pas la question. Mark Tornillo assure! Sa voix est toute droit sortie des 80’s, comme par enchantement et colle à merveille sur la musique. Il peut chanter aussi bien avec un timbre légèrement aigu, comme dans les médiums, avec une grande aisance. Et ce petit grain éraillé, rend la ligne de chant légèrement rugueuse, ce qui renforce la puissance de l’ensemble. Car Blood Of The Nations est un album bien Heavy Metal, mais façon allemande. Ici, la grosse artillerie est de sortie, les guitares sont mordantes et la batterie percutante. Tout comme Kreator, Accept a rage au ventre. Tous les titres sont rapides et entrainants, tout en ayant des atmosphères relativement différentes. Beat The Bastards qui ouvre l’album est bien speed, avec plusieurs breaks, autour d’un riff principal simple. Teutonic Terror est plus lourd, avec une intro à la basse, qui pose les choses. Un titre guerrier très entrainant. The Abyss est un savant mélange de douceur et d’électricité, avec des chœurs majestueux, quelques mélodies orientalisantes, et des soli de guitare à ne pas rater. Blood Of The Nations est un hymne parfait pour haranguer les foules. Shades Of Death est très mélodique et très théâtral avec son orchestration avec les cordes. Même si la montée crescendo de l’intro est un classique, cela fonctionne toujours bien. Locked And Loaded renoue avec la vitesse : tout à fond. Un titre bien hargneux, avec un double solo de guitare bien technique. Les guitaristes sauront apprécier. Kill The Pain est une jolie petite balade, pour vous remettre de vos émotions. A la suite de quoi, vous repartirez sur les chapeaux de roues avec Rolin’ Thunder, un titre bien classique, simple, efficace. Pandemic est un peu dans la même veine, en un peu plus rock. New World Comin’ est un pur moment de Hard Rock, toute guitare en avant, avec une mélodie minimaliste qui s’étoffe au fur et à mesure que le morceau avance, avec un solo pas mal du tout sur la fin. Shelter est surprenant, car vous avez un morceau assez tranquille (en tout cas au début), avec quelques petites pointes explosives, et quelques envolées à la guitare, qui contraste avec la mélodie principale. Tous les instruments sont mis en avant à un moment ou un autre sur ce titre. Écoutez-le et imaginez ce que cela peut donner en concert, notamment au milieu, avec le passage de basse et le solo de guitare juste après. L’ambiance peut être extraordinaire avec une foule énervée en face. Bucketful Of Hate, avec cette intro façon boite à musique, puis l’arrivée des guitares avec un gros riff, vous êtes tout de suite en train de headbanger, même si le rythme n’est pas ultra rapide. Mais il y a un petit quelque chose d’hypnotisant dans le titre qui le rend particulièrement séduisant, peut-être les sonorités arabisantes.

Accept est de retour, plus déterminé que jamais à reprendre la place qu’il a laissé vacance, au sein de l’élite du métal. Blood Of The Nations convaincra tout le monde qu’Accept reste un groupe de référence, qui va, espérons le, faire parler de lui encore longtemps. En tout cas, ce nouvel album augure du meilleur.



Xavier