Amateur de rock crasseux, façon Rob Zombie et compagnie, où les freaks sont la norme, réjouissez vous, le nouvel album de Murderdolls est arrivé. 8 ans après leur première production, Women & Children Last sonne comme un véritable renouveau pour le groupe. Encore tout sanguinolent, il va vous asséner une avalanche de titres ultra accrocheurs, simples et efficaces. Avec ce son de guitare souvent doublé par une ligne de basse, ce qui rend l’ensemble encore plus lourd, le groupe va vous plaire en un instant. Il faut dire qu’ils savent y faire, avec Joey Jordison (Slipknot) et Wednesday 13, nous avons affaire à des maîtres en matière de compositions. Surtout quand il s’agit de faire dans du rock horrifique. Rien de vaut une bonne guitare avec une bonne saturation. Pas besoin d’en faire des tonnes pour sonner juste, comme le démontre le titre Rock n Rolls Is All I Got.
Je ne vous ferai pas le détail des 15 titres qui figurent sur l’album, car certains se ressemblent. Alors voici un rapide aperçu.
Tout commence avec The World According To Revenge, une intro qui met tout de suite dans l’ambiance, avec cette voix de psychopathe que vous parle comme si vous aviez quelque chose à vous reprocher.
Chapel of Blood (un titre au nom explicite) pose les bases, tranquillement mais surement. Pas de surprise avec ce morceau, tout est en place et c’est ce que l’on attend.
Rock bien roots et légèrement plus speed sur Bored ‘Til Death, vous allez commencer à sauter en rythme. Death Valley Superstars est un peu dans le même genre.
Nowhere sonne bien vieux, avec une voie nasillarde et un petit riff léger et un solo sympa.
Summertime Suicide est un petit bijou, riff lourd comme le plomb, répété sur une structure façon blues, avec un air d’Alice Cooper, un solo pour finir et le tour est joué. Que demander de plus ?
C’est encore plus flagrant sur Blood Stained Valentine, avec en prime un solo de guitare de Mick Mars (Motley Crue), qui assure également celui de Drug Me To Hell.
My Dark Place Alone est différent, plus métal que les autres compositions, il se rapproche plus de groupe à tendance HardCore, avec un rythme syncopé. Même ambiance ultra musclée sur Pieces Of You, un titre très épuré et direct, avec une ligne de champ qui fait penser à Whitfield Crane (Ugly Kid Joe).
Vous serez aussi surpris par le son légèrement punk de Whatever You Got, I’m Against It, qui peut faire des ravages en concert si le public joue le jeu. Un titre qui arrache bien pour finir l’album en beauté.
Murderdolls est la preuve que l’on peut s’amuser même en vivant du côté obscur. Si certains peuvent en être choqués, c’est bien dommage pour eux, car ils vont rater cet album suintant la décadence. Un vrai régal pour vos oreilles.
