Metal prenant et planant, le style de The Man Eating Tree est très plaisant. Tout en douceur, il se laisse très facilement écouter. Et dans le même temps, une véritable énergie se dégage de ses lignes mélodiques. Sorte de métal progressif boosté aux amphétamines, vous allez (normalement) tomber sous le charme.

The Man Eating Tree aime les alternances de rythmes, couper d’un coup un gros riff basse-guitare avec une guitare acoustique et un piano (Lathing A New Man). Cela peu surprendre au premier abord, mais l’atmosphère vaporeuse de leur musique vous fait tout accepter. Les fans de groupes comme Alice In Chains ou Porcupine Tree et autres Opeth devraient s’y retrouver. L’important est d’aimer le métal au sens large. Mais plus que tout, il faut aimer la musique. Chaque instrument est exploité au maximum de ses possibilités. Ainsi la batterie, sur The White Plateau ou Tide Shift sera également utilisée comme percussion. Ces variations donnent beaucoup de relief à cet album de The Man Eating Tree (Out Of The Wind). Principalement à grand renfort de guitares, bien appuyées par une basse solide, qui donne un peu plus de profondeur et d’impact à leur musique (King Of July). Même les balades ne sont pas ennuyeuses, ni remplies de guimauve, car c’est une belle sensibilité qui s’en dégage (This Longitude Of Sleep, A Birth For Passing). Et le titre Nights In White Satin de The Moody Blues (1967) reprend vie avec cette nouvelle interprétation, très romantique.

Et quel que soit le titre que vous choisirez d’écouter, quel que soit l’ordre dans lequel vous prendrez cette nouvelle production, vous serez conquis. The Man Eating Tree sont des créateurs d’univers, laissez vous guider à la découverte de leur monde haut en couleur et toujours très chaleureux.