The Torture Never Stops

Groupe : ZUUL FX
Label : XIIIbis records
Année de sortie : 2011



Date de sortie: 28.02.2011




Après un album live qui avait déjà fait grand bruit, Zuul Fx nous revient plus en forme que jamais avec The Torture Never Stops.

Après une petite intro de 2 minutes qui est faite à partir de bruits de combats et qui donne bien le ton de ce qui vous attend avec ces cris venus du fin fond des entrailles de Zuul, vous allez vous faire décoller la tête avec The Maze. Ce titre vous entraîne immédiatement au cœur du Maelstrom. Vous avez intérêt d’avoir un bon caisson de basse, sinon vos enceintes vont saturer! D’un puissance particulièrement virulente, ce titre est vraiment impressionnant : les guitares sont lourdes et tranchantes, la basse ultra solide, la batterie vous fracasse et ce chant tonitruant qui n’en fini de vous asservir. Quel bonheur! Car au-delà de ce volume sonore particulièrement compact, vous avez une énergie incommensurable qui se déverse en vous. Et si vous tendez l’oreille, une fois la surprise dépassée, c’est toute la technicité des musiciens qui s’offre à vous. Car c’est bien beau de faire du bruit et de jouer plus fort que tout le monde, mais encore faut-il que cela sonne. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Zuul Fx n’a pas sacrifié son sens de la mélodie dans cette nouvelle production.

Beat The Crap Out est bien là pour le rappeler : un tempo relativement tranquille, des guitares au son tournant et un chant doublé que vous prenez en direct comme savait le faire Sepultura à la grande époque. Que demander de plus à un groupe de métal ? Savoir mettre un peu de légèreté au milieu de toute cette violence ? C’est déjà fait avec des breaks qui permettent d’entendre un chant moins agressif, mais pas encore tout à fait clair.

Mais ce que vous aimez le plus chez Zuul Fx reste leur côté direct et sans retenu, Dancing Around Death est là pour vous servir, avec ses nombreuses modulations dans le chant qui permettent d’avoir autant d’ambiances au sein d’un même titre particulièrement vicieux, avec un solo de guitare bien speed en prime.

Arrive enfin le titre qui donne son nom à l’album The Torture Never Stops. Là vous allez vous retrouver à genoux. Les effets utilisés sur la voix et les guitares donnent encore d’avantage de consistance à la composition. Dans une ambiance différente de ce que vous avez pu entendre jusqu’à maintenant, il y a une sorte de retenue qui finalement semble faire presque plus mal que si vous aviez eu droit à un bon coup de marteau. C’est peut-être toute cette puissance retenue qui fait peur, au cas où ça vous exploserait à la figure.

Man Of Silence est un titre brut de décoffrage. Sans fioriture, il envoie fort dans tous les sens, avec un jeu de batterie particulièrement travaillé (ce doit être un régal en live). Les breaks sont bien amenés avec de très courtes transitions qui permettent au morceau de garder toute sa cohérence. Man Of Silence est également le titre le plus long avec ses 5 min 19, ce qui laisse le temps de bien s’immerger dans son ambiance.

Living Creature repart sur un rythme plus soutenu et pourtant le chant parlé, puis le break en fin de titre qui ralentit l’ensemble avec ce petit solo de guitare planant nous offre encore une nouvelle palette des capacités musicales du groupe, le tout soutenu par la batterie qui ne cesse de se faire marteler sans relâche.

Devil son vs sexy bitch sonne le retour de l’agressivité. A noter la longueur du solo en fin de morceau, certes il n’est pas particulièrement rapide ou impressionnant, mais a son petit effet.

Bipolar Confusion va vous faire découvrir une nouvelle atmosphère, avec une voix encore différente qui pour autant possède toujours autant de puissance contenue avant d’exploser. Ce qui illustre parfaitement le thème schizophrène de la chanson comme vous pouvez vous en douter.

The Song Of The Dead, avec ses petites nappes électroniques va plaire aux plus violents d’entre vous, car le tempo est extrêmement soutenu tout au long de ce titre sec et rugueux.

Et pour finir, un morceau qui fait écho au titre d’intro de l’album. Vous retrouvez dans Missa pro defunctis (Requiem) les mêmes ambiances de combat, avec ces paroles qui reviennent encore et encore comme psalmodiée : « Suffer, Suffer, Suffer ». Avec des guitares tranchantes montant dans les aigus à vous en découper les tympans, puis vous plongeant dans des riffs bien lourds, en passant par un petit solo, vous aurez droit à tout.

Et c’est ainsi que s’achète le nouvel album de Zuul Fx. Une production irréprochable. Un son violent à souhait qui va vous retourner la tête. Et le meilleur, c’est que vous pourrez l’écouter encore et encore sans jamais vous en lasser, car chaque titre a son atmosphère tout en restant dans l’ambiance générale de l’album. Un tour de force que vient de réaliser Zuul Fx et qui va donner envie de bon nombre de musiciens français de suivre leur exemple (en tout cas, je l’espère). Cet album est excellent, rien à jeter, tout à apprécier.



Xavier