The Midnight Sons

Groupe : Bukowski
Label : Ankama music
Année de sortie : 2011



Sortie: 14 février 2011



Tracklist :

1. The Grand Opening

2. The Midnight Son

3. Carnivorous

4. Stuck in the Mud

5. Slugs and Bats

6. The Downtown Revenge

7. The Desert

8. Aster All These Years...

9. Hit The Ground Again

10. Dark Waters

11. Fight!

12. Get Dirty

13. Big Feast

14. Tonight ? All Right !



Je découvre BUKOWSKI avec ce nouvel album The Midnight Sons et je me dis que j’ai vraiment loupé quelque chose en ne faisant leur connaissance qu’en ce début d’année 2011.

Ce groupe parisien de rock est fabuleux. Pouvoir présenter un album avec autant d’ambiances différentes et faire en sorte que toutes sonnent parfaitement juste et cohabitent en bonne intelligence est la meilleure preuve de leur sens artistique particulièrement aiguisé.

Dès la pochette, vous pouvez vous dire que le groupe n’est pas le premier venu. On n’improvise pas une telle illustration. Il y a forcément un message que le groupe veut faire passer avec ce visuel. Cela laisse augurer de la même démarche pour leur musique. Et le résultat est particulièrement appréciable à entendre.

Après une petite intro qui sonne bien, vous allez être accueilli chaleureusement avec le titre The Midnight Son. Un morceau doux et suave, qui passe tout seul. Changement de rythme avec un peu plus de puissance sur Carnivorous, soutenu juste ce qu’il faut pour vous faire comprendre que le groupe en a sous le capot, mais sans en rajouter. C’est tonique et catchy. Digne des plus grands groupes US. Stuck In The Mud est très entraînant, ressemblant Queen Of The Stone Age et Franz Ferdinand avec cette rythmique simple et répétitive, avec par-dessus cette nappe de sons de guitare qui n’en finit jamais. Slugs and Bats est un titre très lent et traînant, qui vous enveloppe comme si vous vous trouviez au milieu d’un marécage. Mais tel un vieil alligator, il peut encore mordre si vous n’y prêtez pas attention. Méfiez vous de l’eau qui dort ! The Downtown Revenge est plein d’énergie, comme un titre de Foo Fighters, guitares en avant et chant hurlé, il est à rapprocher de Carnivorous, mais avec un côté plus hargneux. The Desert est nerveux et léger en même temps, malgré une base rythmique particulièrement appuyée, le titre est rapide. After All These Years vous fera penser au son que pouvait avoir Alice In Chains sur l’intro, mais il n’y a pas que ça dans ce titre qui vous colle à la peau et vous évoque une chaude et triste soirée où vous ne cesseriez de pleurer (écoutez bien les paroles). Hit The Ground Again est un titre pour la batterie, comme le dit l’enfant sur la phrase d’intro : les fûts vont souffrir. Un titre où chaque instrument rivalise pour se faire entendre, la basse est bien appuyée, les guitares envoient fort, mais rien n’y fait, la batterie est trop survoltée pour ne pas garder les avant-postes. C’est dans ces moments qu’un gros beat-down s’impose. Bukowski va casser le rythme de façon très maligne et transformer totalement le morceau. D’ailleurs la fin de Hit The Ground Again s’enchaîne avec Dark Waters qui tape fort également, mais avec plus de rondeur, plus de présence. La machine s’est emballée ! L’énergie a été totalement libérée. Fight continue sur cette lancée, avec un rythme soutenu, un jeu intéressant sur le chant, avec quelques effets de saturation et l’utilisation de multiples backing-vocals. De quoi vous galvaniser pour le combat qui vous attend (tendez l’oreille une nouvelle fois aux paroles). Attention avec la fin de ce titre façon human beat-box. Un bon délire pour le groupe d’après ce que l’on peut entendre. Get Dirty continue dans le rock pêchu et en envoie une bonne dose dans vos oreilles toutes réceptives. Par contre cette fois, ne faites pas trop attention aux paroles qui sont répétées encore et encore. L’important sur ce titre c’est l’énergie. Pour calmer tout ça, rien ne vaut un titre instrumental à la guitare d’1’13, avec beaucoup de saturation. Ça sert à faire redescendre la pression et de longue intro pour le dernier morceau Tonight ?All Right ! sur lequel vous allez pouvoir dépenser vos dernières forces. A noter une nouvelle variation sur le chant qui oscille entre du Lane Staley et du Eddy Vader. L’album se conclut ainsi sur très bonne note avec beaucoup d’entrain et l’envie de prolonger l’expérience en l’écoutant de nouveau.

Cet album de Bukowski est phénoménal, vous ne pouvez pas vous permettre de passer à côté.





Xavier