Onyx

Groupe : Ava Inferi
Label : Season Of mist
Année de sortie : 2011



Sortie: 14 février 2011



Tracklist :

01. Onyx

02. The Living End

03. A Portal

04. ((Ghostlights))

05. Majesty

06. The Heathen Island

07. By Candlelight & Mirrors

08. Venice in Fog



Onyx est le 4ème album du groupe désormais bien connu des amateurs de doom. Est-il encore besoin de présenter les membres du groupe ? Tous sont d’excellents musiciens ayant des parcours différents, mais qui ont su se retrouver autour du projet commun Ava Inferi et pour lequel, ils se révèlent particulièrement prolifiques avec cette 4ème production en 5 ans.

Et malgré toute la qualité des membres d’Ava Inferi, je n’ai pas accroché plus que cela sur Onyx. En tout cas, pas autant que je l’aurais souhaité. Pourtant tout y est parfaitement exécuté, il n’y a rien à redire. Mais il manque, à mon sens, un petit quelque chose qui fasse que je me laisse emporter une nouvelle fois dans les limbes d’Ava Inferi.

Peut-être que j’en attendais trop. J’ai tellement apprécié les précédentes productions du groupe que je voulais une nouvelle fois me laisser bercer par leur noirceur mélancolique. Mais rien n’y fait. En partie à cause de Carmen Simoes, qui est toujours aussi planant certes, mais les passages avec du texte me donnent l’impression d’entendre Anneke van Giersbergen. Et c’est vraiment dommage, car sur des titres comme Ghostlights où les abysses vous tendent les bras, revoir la jolie et souriante frimousse d’Anneke, ça casse vraiment l’ambiance.

Par contre si vous ne trouvez aucune ressemblance avec Anneke ou que vous ne la connaissez même pas, alors vous allez pouvoir, j’en suis sûr, frémir en écoutant Onyx. Car une nouvelle fois Ava Inferi joue un doom particulièrement désincarné. Le contraste entre les guitares et basses lourdes à souhait et le chant féminin éthéré a un effet très appréciable. Les petites touches de chant masculin renforcent encore cette opposition et sont toujours du meilleur effet. Un titre comme Majesty est particulièrement prenant, avec ses guitares puissantes pour le riff principal et les quelques notes jouées par-dessus pour avoir une atmosphère énigmatique. Vous avez aussi quelques petites surprises qui vous attendent, comme avec The Heathen Insland, un titre qui comporte plusieurs extraits de films sur son intro et même au milieu du titre.

Au moins, il faut reconnaître cette qualité au groupe : Ava Inferi construit son propre univers qui est en perpétuelle évolution. Même si l’on retrouve les mêmes bases, il y a sur chaque nouvel album un petit changement perceptible. Et si le groupe est clairement à ranger dans la catégorie doom, la partie metal-gothique n’est pas à minimiser. Et certains passages sont presque entraînants.

Allez jeter une oreille sur cet album. S’il ne m’a pas autant plu que les précédents, il n’en reste pas moins une très belle production. Vous ne devez pas passer à côté.



Xavier