SAMAEL a repris du poil de la bête depuis quelques années maintenant. Les albums s’enchaînent désormais de façon régulière, sans se ressembler. Avec Lux Mundi vous allez découvrir une nouvelle facette du groupe si je peux dire. Tout en restant sur un son puissant et massif, SAMAEL se fait plus lourd, plus sec. Le son de Luxferre vous fera parfois penser à ce que pourrait faire un groupe comme Rammstein, pour le côté minimaliste et appuyé de la musique avec un chant saccadé. Let My People Be est surprenant, car tout en gardant cette lourdeur et avec un chant parlé qui détache chaque syllabes, vous avez de petites mélodies qui s’envolent du clavier et donner un relief très spécial au morceau. Avec Of War, c’est la partie théâtrale de SAMAEL qui s’exprime, à grand renfort de clavier pour faire exploser la tension installée par les guitares, avec une batterie ultra minimaliste utilisée comme des percussions. Le plus surprenant, vient des petits riffs qui ont une mélodie orientale, au milieu de toute cette dureté, le contraste est saisissant et du meilleur effet. Antigod va vous enfoncer un peu plus dans l’univers sombre que déploie SAMAEL autour de vous : rupture dans le rythme, instruments à cordes pour ajouter au côté cérémonial et riffs de guitares appuyés. Ce mélange entre partie ultra-speed à grands coups de double pédale et les parties parlées presque a capela sont particulièrement marquantes et resteront gravées en vous pour longtemps. Le temps semblera s’arrêter avec For A Thousand Years, avec ce rythme traînant et les cordes qui calment encore l’atmosphère. Un effet vraiment intéressant à entendre, car en plus il s’agit du titre le plus long de l’album avec ses 4’55. Vous pourrez vous abandonner en l’écoutant, car il semble sans fin. Pour jouer avec les contrastes, The Shadow of the Sword démarre sur les chapeaux de roues. Et vous aurez quelques autres petites accélérations dans ce titre à la mélodie particulièrement travaillée. Vous avez de nombreux sons qui vont venir vous assaillir que ce soit un accord de guitare, une série de notes au clavier, une descente de tomes à la batterie… Il est presque possible de dire que SAMAEL a ciselé le son de ce titre, car il est rempli de plein de petits détails qui sont autant de diables sortant de leur boite pour vous surprendre. Forcément, avec In The Deep vous allez avoir un titre ultra plombé au son lourd, mais le rythme reste soutenu ou plus exactement, il accélère au fur et à mesure. Mother Night reprend une ambiance semblable à celle de Let My People Be avec ce rythme traînant. S’il n’est pas véritablement possible de parler de ballade, ce morceau en est tout de même relativement proche. Pagan Trance est un titre relativement doux, avec une tension qui s’installe grâce aux rythmes de la batterie et au chant qui est très en retrait mais il est renforcé par les claviers qui suivent la même ligne mélodique. Les guitares et la basse sont là pour assurer la rythmique. In Gold We Trust allie riffs puissant et accélérations. Vous allez en être surpris par l’efficacité du titre qui se retient en un rien de temps. Soul Invictus semble tout droit sorti des forge de l’enfer. D’une puissance rare, ce titre va faire des ravages en concert à n’en pas douter. Tout est là pour que le public crie en cœur sur ce titre, avec une bonne rythmique puissante et finalement pas si rapide que ça, avec ce chant qui semble habité. Tout est magnifié dans ce morceau très théâtral, une fois de plus. The Truth est l’explosion que l’on attendait finalement. Toute la tension accumulée tout au long de l’album se trouve enfin libérée. Attention les oreilles, car vous aurez envie de monter le son sur The Truth. Sans être plus violent que cela, the Truth est tout de même très direct et percutant.

Avec Lux Mundi, SAMAEL renoue avec sa passion pour ce que l’on pourrait appeler du Dark Metal Atmosphérique ou Symphonique. Vous y retrouverez toute la vigueur du groupe, mais sans cette brutalité qui était développée précédemment. Lux Mundi n’en demeure pas moins un excellent album, même si les fans de métal extrême ne s’y retrouveront peut-être pas. Mais peu importe, SAMAEL a toujours évolué dans ses compositions depuis les débuts de sa carrière. Cette nouvelle production est une fois encore très marquante. A ne manquer sous aucun prétexte.