You Only Live Twice

Groupe : Pain
Label : Nuclear Blast
Année de sortie : 2011



Date de sortie: 03.06.2011




La sortie d’un album de PAIN est toujours un événement en soi, tout simplement car vous y retrouvez Peter Tägtgren : LE maître à penser de bon nombre de métaleux en matière de production musicale au Abyss Studio (Borknagar, Celtic Frost, Dimmu Borgir, Dark Funeral, Marduk…). Il joue ou a joué dans plusieurs formations (Hypocrisy, Lock Up, Bloodbath…). Tout ça pour préciser que lorsque Peter Tâgtgren se fait plaisir avec PAIN, vous pouvez vous attendre à une œuvre qui vaut le détour.



You Only Live Twice va satisfaire toutes vos attentes. Vous y retrouvez tout ce qui fait un excellent album de metal. Tout en étant puissant, il n’est jamais agressif. Possédant différentes facettes, vous y trouverez toujours votre compte quelles que soient vos orientations musicales. Que vous soyez rock-garage, heavy, death, metal-indus, metal-gothique, il y a un titre de ce nouvel album de PAIN qui est fait pour vous.



C’est ce qui est vraiment frappant avec You Only Live Twice, cette multitude de sonorités qui pourtant se marient toutes parfaitement les unes à la suite des autres. Car il ne faut pas trop mélanger tout de même.



L’album ouvre avec Let Me Out, une intro electro, un cri Black-Metal et c’est parti. De bon riffs rock, guitare en avant, chant clair et batterie qui claque sur un tempo soutenu. Quelques breaks et un refrain avec une belle voix profonde pour plaire aux filles sont les petits plus qui font de ce titre une tuerie. Et pourtant ce n’est que le premier de Let Me Out.

Ambiance plus obscure et sale avec Feed The Demons, avec une voix transformée par quelques effets, ici PAIN se rapproche de groupe de Metal de la première génération si je peux dire (façon Alice Cooper), avec une batterie qui n’est pas très rapide, mais qui vous martèle le crâne.

The Great Pretender est un mélange improbable de métal-indus ancienne et nouvelle génération, avec des riffs que n’auraient par reniés White Zombie ou Ministry. Et sur le refrain on part dans des envolées de synthé limite emo-goth à la The Birthday Massacre. C’est un peu inattendu, mais ça fonctionne super bien. Et des surprises, vous allez en avoir d’autre avant la fin de l’album. En plus le titre se retient instantanément et va vous rester dans la tête un bon moment.

Pour le titre qui donne son nom à l’album, c’est le grand show, avec effet symphonique à la clé, qui donne une énorme profondeur à l’intro. Puis ce son avec les guitares qui prennent le relais, lentement, mais sûrement, avec un écho incroyable, vous aurez l’impression d’avoir au moins 10 guitaristes en face de vous. Ce titre a une présence palpable, il pourrait parfaitement convenir à la bande son d’un film d’heroic-fantasy ou quelque chose de musclé dans le genre de Games of Thrones ou Walking Dead par exemple.

Etonnamment, c’est le titre Dirty Woman qui a été choisi comme single (vous pouvez voir le clip ci-dessous). Non pas qu’il soit inintéressant, bien au contraire. Mais il n’a rien de surprenant. C’est un morceau bien rock, avec des guitares appuyées. Certes il sonne parfaitement juste, mais des comme ça, beaucoup d’autres groupes en font. Au moins, il a l’avantage de s’écouter facilement, mais ce n’est vraiment pas mon préféré de l’album.

Avec We want more on repart dans les saturations à grand renfort de clavier. Bien plus prenant et catchy vous aurez l’impression de vous envoler en entendant les nappes de synthé, jusqu’à ce que la basse vous cloue au sol et c’est reparti pour un tour.



Très contrasté, ce titre est d’une richesse musicale très développée, vous pourrez l’écouter plusieurs fois avant d’en comprendre toutes les subtilités tellement il y a de pistes d’instruments et d’effets.

Pour continuer dans la rupture, Leave Me Alone est bien choisi : simple, doux et pourtant riche en mélodie, avec ces riffs de guitare qui masquent une petite mélodie de piano qui est pourtant bien présente sur l’ensemble de l’album, ce chant clair qui est doublé par une voix Black par instant. Un petit effet de stéréo sur la batterie au milieu du titre et l’air de rien vous en avez prix plein les oreilles alors que vous pensiez être tranquille.

Par contre Monster ne laisse pas place à l’ambiguïté : ici, la testostérone coule à flot. Avec un riff qui guitare simple et appuyé qui fait vraiment penser à du Slipknot, le titre est bien puissant, c’est d’ailleurs le titre le plus métal de l’album. Et pour finir, un titre particulièrement long avec ses 6’38. Basé sur un principe de répétition, le titre s’étire en longueur comme être qui s’éteint, doucement, mais sûrement.

Vous serez très certainement hypnotisé par ce Season Of The Reaper, avec cette voix qui est doublée et donne une impression surprenante, comme si un fantôme vous parlait par-dessus une mélodie assourdissante.



You Only Live Twice est un album surprenant à plus d’un titre. Très varié, il permet d’être écouté en toute circonstance, plusieurs fois d’affilées si vous le souhaitez, sans jamais que vous vous ennuyiez. Des comme ça, nous aimerions pouvoir en écouter plus souvent, alors autant en profiter quand nous en avons un sous la main.

En un mot : génial.

Xavier