One

Groupe : Fullforce
Label : SPV/Steamhammer
Année de sortie : 2011



Sortie: 20.06.2011



FULLFORCE affiche clairement ses ambitions avec ce premier album intitulé sombrement One. Il constitue le début d’une longue série. En tout cas, c’est tout le mal que l’on peut leur souhaiter.

Leur Heavy n’a rien de révolutionnaire, mais ce quintet suédois joue particulièrement bien. Il faut dire que tous ses membres sont des artistes émérites. Admirez plus tôt le line-up : Mike Andersson (Cloudscape) au chant, Stefan Elmgren (ex-Hammerfall) et CJ Grimmark (ex-Narnia) aux guitares Tommy Larsson (ex-Heed) à la basse et Anders Johansson (Hammerfall, ex-Yngwie Malmsteen) à la batterie. On a vu des formations moins belles que ça s’en sortir. C’est dire si Fullforce a du potentiel.

Tous les titres s’enchaînent avec facilité. Et surtout se retiennent en un instant. Je ne sais pas si cela vient de la parfaite articulation de Mike Andersson, qui permet de comprendre toutes les paroles et ainsi captent encore d’avantage l’attention, mais le résultat est véritablement surprenant. Vous pouvez prendre n’importe quel morceau, vous serez conquis à chaque fois en l’espace de 10 secondes. Que ce soit Heart and Soul avec son côté épique et revendicatif, Non Of You Concern qui est plus classique ou Oblivion avec ses mélodies orientales, tout est fait pour vous capturer sans l’instant.

Jouant sur tous les tableaux du Heavy, Fullforce est là pour vous donner du plaisir. Et ça marche plutôt bien. Si vous aimez le chant, les variations de Mike Andersson sur sa voix font que vous ne vous ennuyez jamais. Il peut passer d’une voix médium à un timbre légèrement plus aigu ou s’envoler de façon inattendue comme sur Open Your Eyes ou . Et les effets sont presque indétectables à moins d’être particulièrement attentif. Comme par exemple sur Oblivion, il y a un très faible écho sur la voix pendant les refrains.

Côté guitare, vous serez aussi bien servis, avec des riffs puissants (Open Your Eyes) et bien appuyés qui sont joués à l’unisson. Les riffs en arpège ne sont bien sûr pas oubliés, les soli non plus. Vous avez droit à un solo par morceau au minimum Walls Of Secrets.

La basse est bien solide en arrière plan, mais toujours détectable si vous tendez l’oreille. Ou par moment, mis en avant comme sur l’intro de Rain ou de Bleed

Quant à la batterie, il y a de quoi faire, aucun titre ne ressemble à un autre, les variations que propose Anders Johanson sont remplies d’une simplicité redoutable. Sans en faire des tonnes, il sait utiliser comme personne ses fûts, sachant résister à la facilité dont certains groupes abusent, de frapper de façon répétitive ses cymbales. Variant régulièrement son style, il donne beaucoup de relief aux morceaux. Allez écouter Mythomaniac puis enchaînez avec Suffering In Silence vous comprendrez ce dont je veux parler.

A noter également la présence par instants de quelques nappes de clavier comme sur l’intro de Mythomaniac ou de Rain. Ils sont là pour accentuer une ambiance l’espace de quelques notes. Pour la balade au piano, c’est Father Spirit que vous devez écouter. Mais je vous préviens le titre ne reste pas calme tout du long.



Xavier