Vous pensiez avoir déjà tout entendu en matière de True Black Metal? Et bien jetez une oreille à Throne Of Katartis. Dès la pochette, vous savez que le groupe ne fait dans la dentelle, mais qu’ils ne sont pas une simple bande de brutes sanguinaires. Car ce trou au milieu d’une nature déformée pourrait tout aussi bien être une tombe, comme une brèche ouvrant sur les enfers. A vous de choisir.

En tout cas le ton est donné.

Et la musique suit cette première impression : un Black Metal sale, vicieux et hargneux. Ici, vous n’aurez aucune chance de vous en sortir indemne. Mais si vous avez fait l’effort de vous immiscer dans un tel lieu, c’est que vous cherchiez les ennuis, n’est-ce pas ? A moins que vous pensiez être de taille et alors vous vous retrouvez tout simplement avec vos semblables. Dans ce dernier cas, soyez le bienvenu et rejoignez les légions qui sont déjà constituées. Au programme des réjouissances : 7 titres violents, parfaitement orchestrés au milieu des saturations. Car bien que cela puisse paraître paradoxal, il n’est pas si aisé d’arriver à un tel son. Tout mettre à fond, n’a que pour résultat une bouillie inaudible. Or, Throne of Katartis a un son sale, certes, mais très travaillé. Et lorsque la batterie se lance dans une petite montée à la caisse claire (Helvete Kaller), tout est limpide. De même pour les guitares, même au milieu de la plus agressive des saturations, vous distinguez parfaitement le solo.

Le secret ? Du talent bien évidement. Et peut-être un petit pacte (mais ce n’est que pure spéculation de ma part). En tout cas le résultat qu’est Ved Graven arrache tout et nous ne pouvons que succomber au charme violent de Throne of Katartis. D’ailleurs les titres sont tous relativement longs (entre 5’03 et 9’42). Autant vous dire que vous avez le temps de rôtir bien au chaud pendant tout ce temps. Mais si vous vous intéressez à ce groupe, c’est que vous faites partie de ceux qui tournent la broche si je ne m’abuse.

Alors continuez comme ça, car comme l’annonce très clairement le titre du 4ème morceau de cet album : The Holy Remains The Weak.