The King Of Metal

Groupe : Blaze Bayley
Label : Blaze Bayley recording
Année de sortie : 2012



Sortie: 20.05.2012

Allez, uniquement pour ceux qui auraient découvert le monde du Heavy Metal depuis hier: Blaze Bayley est l’un des ex-chanteur d’Iron Maiden (The X Factor en 1995 et Virtual XI en 1998).
Pour les autres, ce chanteur à la voix puissante n’est plus à présenter. Il officie sur le devant de la scène depuis plus de 20 ans.

Il fallait du courage pour oser intituler un album The King Of Metal. Mais Blaze Bayley fait partie de ceux qui ne renoncent jamais. Compositeur acharné, il nous offre avec The King Of Metal un large panel de ses compétences. Mais ce que l’on retient de l’atmosphère générale de l’album, c’est que Blaze Bayley a voulu revenir à l’essentiel : la musique sans fioriture. Il en ressort un son bien présent, puissant et massif.

Dès le premier titre qui donne son nom à l’album, vous aurez droit à du heavy bien violent, rapide, sec, qui en à peine 2’48 vous en met plein les oreilles. Rien à redire, un titre simple et efficace.
Changement radical d’ambiance avec Dimebag, un titre hommage à l’ex guitariste de Pantera qui vous a quitté tragiquement en 2004. Le morceau commence comme une balade, mais les guitares arrivent rapidement et le titre s’emballe vers les 3 minutes, avec un petit solo.
The Black Country est un titre qui sonne bien ‘oldies’, entre Black Sabath et Iron Maiden. Ça fonctionne bien, surtout avec la voix proéminente de Blaze Bayley, qui tient le morceau d’un bout à l’autre.
Un autre hommage à un musicien d’exception disparu, Dio, avec The Rainbow Fades To Black, un très bon titre de heavy, bien hargneux, parfaitement rythmé, un bon solo de guitare, tout ce que l’on aime.
Fate reste dans les mêmes tonalités et la même dynamique. Bien entraînant, vous allez apprécier de pure hit qui est là pour vous galvaniser, avec un nouveau solo particulièrement intéressant.
Puis tombe One More Step, une balade au piano. Et là, j’ai envie de crier, MAIS POURQUOI ?! Alors que tout allait bien, une balade, qui casse l’ambiance. Et surtout qui, malgré tous les efforts développés par Blaze Bayley sur sa voix, n’arrive pas à me convaincre. Blaze Bayley est un chanteur de heavy, il est là pour donner tout ce qu’il a dans un micro, pas à tenter de jouer les romantiques au clair de lune. Dommage.
Heureusement Fighter est là pour hisser le drapeau du heavy bien haut. Avec un titre de 7’27, vous allez vous régaler. Un titre bien épique, une petite merveille du genre.
Judge Me enchaîne après une intro calme où l’on sent que l’explosion n’est jamais loin et c’est bien ce qui va arriver, mais par intermittente uniquement. C’est à dire que le titre alterne des passages calmes et d’autres plus rythmés. Ces breaks sont très marqués, mais la voix inflexible de Blaze Bayley est là pour maintenir l’édifice. Véritable clé de voûte, le chant très en avant est particulièrement percutant sur Judge Me.
Difficult est teinté d’influences old school, avec des riffs de guitare très accrocheurs. Les breaks chant/guitare acoustique sont particulièrement réussis.
Et l’album se clôture en douceur sur Beginning où Blaze Bayley retombe dans ses travers comme sur One More Step. Sa voix est trop fragile par moments. Mais ne lui en tenons pas rigueur, tout le reste de l’album est très agréable à entendre.

Avoir comme titre The King Of Metal est certes très prétentieux, mais au moins il faut reconnaître que Blaze Bayley fait de son mieux et se bat comme un lion pour défendre la musique qu’il aime. Alors laissons lui ce petit plaisir en lui reconnaissant ce statut, le temps d’un album qui se révèle être particulièrement attractif. A écouter sans aucune retenue.


Xavier