Mystic Places of Dawn

Groupe : Septic Flesh
Label : Season Of Mist
Année de sortie : 2013


Date de sortie: 18.01.2013


Tracklist :
Mystic Places of Dawn
Pale Beauty of the Past
Return to Carthage
Crescent Moon
Chasing the Chimera
The Underwater Garden
Behind the Iron Mask
(Morpheus) The Dreamlord
Mythos (Part 1: Elegy – Part 2: Time Unbounded)

Erebus [bonus track]
Another Reality [bonus track]
Temple of the Lost Race [bonus track]
Setting of the Two Suns [bonus track]

Pour ceux qui ne connaissent pas les origines de Septic Flesh, c’est l’heure de la séance de rattrapage grâce au label Season of Mist. Celui-ci a la bonne idée de rééditer le premier album du groupe Mystic Places of Dawn (1994), qui a été entièrement remasterisé pour l’occasion, avec en bonus les 4 titres de l’EP Temple of the Lost Race (1991).

Si depuis chaque album de Septic Flesh a une teinte différente, vous allez avoir un bon aperçu de ce qu’ils avaient déjà en tête au tout début de leur carrière. Toujours à la recherche de nouvelles ambiances musicales, le groupe s’amuse avec des codes de différents genres pour nous offrir un métal lourd, sombre et péchu.
Septic Flesh naviguait déjà aux frontières du Death, du Doom, de l’atmosphérique. Avec des titres très longs (de 3’11 à 8’48) vous avez le temps de bien vous imprégner. Si le titre Mystic Places of Dawn, qui donne son nom à l’album, a été mis en ouverture, c’est pour que vous y retrouviez les mélodies et la construction qui fait le son de Septic Flesh.
Des morceaux comme Pale Beauty of the Past , avec ce petit passage au piano vous ferons voyager comme jamais, à la manière d’une visite dans un vieux manoir délabré et pourtant romantique où la désolation côtoie le glamour. De la même façon The Underwater Garden, qui comporte des passages à la harpe et de gros breaks, possède une atmosphère spéciale.
Pour les amateurs de métal plus agressif, Return to Carthage est fait pour vous : batterie qui claque sur un rythme dantesque, riffs de guitare assassins, tout y est. Et ce n’est pas l’énorme break qui va changer quelque chose, au contraire, c’est pour repartir sur le même rythme infernal quelques instants après. Behind the Iron Mask n’est pas mal non plus avec son influence Death metal bien bourrin, par-dessus laquelle Septic Flesh commence à caler son propre Style mélodique.
Dans un style plus doom, vous apprécierez (Morpheus) The Dreamlord, avec la présence de cordes, qui joue avec les guitares, une expérience intéressante.
Crescent Moon explore des univers surprenants, surtout sur l’intro. Ce titre de 8’23 offre une véritable odyssée musicale. Avec de belles montées crescendo, dignes de n’importe quel groupe de progressif. Le côté lancinant du titre, n’est pas sans rappeler certains groupes de Black Metal scandinaves. L’effet produit est semblable, mais la musique est ici très claire, ce qui déroute. Tant mieux, il est si agréable de se faire surprendre par de nouvelles compositions musicales.
L’album se clôture avec le titre le plus long (8’48) : Mythos (Part1 Elegy – Part2 Time Unbounded). Un titre très théâtral et instrumental, qui annonce d’une certaine manière ce que sera Chaostar.

En bonus, les 4 titres du premier EP de Septic Flesh, qui a de l’énergie à revendre. Vous sentirez bien que le groupe n’est encore qu’à ses débuts, le son n’est pas aussi limpide que sur les autres productions, les compositions sont assez prévisibles. Mais il est toujours intéressant d’écouter ces premiers enregistrements pour comprendre à quel point il faut travailler avant d’atteindre le sommet de son art.

Ce petit voyage dans le temps vous fera comprendre que dès le début de sa carrière Septic Flesh était bourré de talent. Tout était déjà en place, à l’état brut, en filigrane, mais bel est bien là. Nous connaissons tous les parcours du groupe depuis. Une chose est sure, nous attendons tous avec impatience leur prochaine création pour découvrir quelles surprises le groupe nous réserve.


Xavier