The Wayward Son

Groupe : Seyminhol
Label : Brennus Music
Année de sortie : 2015



Date de sortie : 18/05/2015


Quelle ambition que de se lancer sur un concept album sur Hamlet, oeuvre emblématique de William Shakespeare. Mais lorsque vous vous appelez Seyminhol, rien vous ne arrête. Bien au contraire, le groupe, qui est habitué aux concept albums, y trouve une bonne occasion de revenir à un métal très épique et symphonique.

Comment faire pour condenser toute l'essence de Hamlet en 55 minutes et 19 titres ? C'est l'une des questions que nous avons posées au groupe lors de notre rencontre quelques semaines après la sortie de The Wayward Son. La réponse est à écouter ici: lien ici

Le secret de la réussite de ce concept-album réside dans le choix des passages clés de Hamlet. Tout y est, en tout cas le plus important ou plus éloquent. Je ne vais pas vous faire une analyse titre par titre pour vous expliquer ce qui se passe dans chaque morceau, car vous connaissez peut être déjà l'histoire de ce Prince du Danemark. Et si ce n'est pas le cas, il n'est jamais trop tard pour vous penchez sur l'oeuvre de William Shakespeare, qui a inspiré tant d'artistes aux fil des âges.
Sachez que tout le lyrisme, la verve et la passion que vous pouvez ressentir à la lecture du maître britannique se retrouve dans la musique de Seyminhol. Tout est fait pour vous transporter au coeur de ce drame. Les impatients peuvent aller directement écouter le titre 9 «To Die, To Sleep…», pour entendre les premiers vers de l’acte III scène 1 et le fameux « To be, or not to be : that is the question ».

Toute l’emphase de la musique de Seyminhol est au service de l’œuvre. Pour ne prendre qu’un exemple : «Into The Black Chamber», titre n°9 de 6 min 01, reprend la scène 4 de l’acte III où Hamlet fait des reproches à sa mère, tue Polonius, voit une apparition du spectre de son père, puis part avec le corps. Sa mère jure de ne jamais parler de leur conversation. Tout cela est condensé avec une intro rapide et vigoureuse. Le chant est de plus en plus appuyé et grave. Les accélérations et les backing vocals appuient le côté épique. Et le break qui nous fait plonger dans l’angoisse. Puis le retour des chœurs vous renvoie dans un tourbillon effréné. Nouveau break avec un passage acoustique. Puis un chorus instrumental, qui va crescendo et termine avec les chants féminins du refrain de façon survoltée.



Toutes les émotions humaines se succèdent tout au long de cet album. Les ambiances qui sont proposées par le groupe collent parfaitement aux extraits choisis et donne une nouvelle vie à Hamlet. Souhaitons que le groupe puisse aller au bout de son projet et offrir une véritable performance théâtralisée dans les prochains mois même s’il s’agit plus d’un rêve que d’autre chose. Mais qui sait ?
Quoiqu’il en soit, le moins que l’on puisse dire à propos de The Wayward Son, c’est qu’il constitue une belle adaptation de l’œuvre de Shakespeare.

Xavier

Pour écouter notre interview du groupe: lien ici