Date de sortie: 21/10/2016
Avec un titre clair et une pochette des plus explicites, Born to Burn nous propose un constat sur la société qui nous entoure.
Après une intro où l'on entend sonner une sirène d'alarme, les choses sérieuses commencent sur Who Are You. Le son hardcore du groupe est sec, sans effet, sans fioriture. Tel un bon coup de trique, vous allez prendre leurs riffs en pleine figure. Les tourangeaux ne sont pas là pour amuser la galerie. Un son direct, presque froid vous est adressé. Avec quelques appuis bien lourds et un beat down en fin de morceau pour bien enfoncer le clou.
Hammer, comme vous vous en doutez, n'est pas une ballade romantique. Les chevaux sont lâchés, sur une cadence soutenue, avec un base rythmique très solide, des doublements de la voix et quelques backing vocals, le titre frappe fort.
Si l'orchestration est très travaillée ici, c'est au profit de la percussion de la musique.
Seven enchaîne dans la même veine, avec des riffs très lourds, très caractéristiques du style. Un rythme marqué, scandé, presque saccadé, avec ce petit effet "mégaphone" par instants sur la voix qui donne encore un nouveau relief au titre. Le jeu de stéréo sur les guitares est bien utilisé pour gagner en intensité et en lourdeur.
Si vous aimez "la bagarre", Finish Him va vous plaire. Un titre qui commence lentement avant de partir au quart de tour et tout défoncer. Et quand le rythme ralentit, c'est l'intensité qui augmente. Il faut dire que dans ce "combat" il s'agit soit d'être rapide, soit puissant. Born to Burn sait alterner les deux dans sa musique pour terrasser son auditoire. Les fans de mortal kombat apprécieront.
Gros travail sur le rythme pour The Shield avec ce jeu basse - batterie. Cette composition va chercher au plus profond, avec un son bien grave, véritable marteau pilon.
Pigs est un titre le plus "pogotant" qui appelle au circle pit et au headbanging. Ce rythme si explosif est très entraînant. Tout à fond, avec un beau contraste entre les graves de la basse et les aigus des guitares, quelques notes bien appuyées pour souligner les riffs et tout explose. Une puissance exponentielle se dégage de ce titre.
Warm up est bien énergique lui aussi. Avec une grande grosse rupture au milieu du titre qui met la basse bien en avant. Comme pour mettre en lumière la charpente du titre, là où la batterie serait les fondations.
Dark Walk est sur un tempo plus doux. Avec ce son de gorge pour débuter qui me fait penser aux chants tibétains, bien prenants et envoûtants. Le titre enchaîne ensuite avec plusieurs breaks, qui donnent une couleur en constant changement.
Avec Loud, Born to Burn en rajoute des tonnes, sans dépasser la limite de l'intolérance. Tout est poussé à son paroxysme. Gros riffs, bon rythme hardcore, chant, grognements etc. Un titre très organique.
Mars clôture l'album de belle manière. Encore un titre "dansant" qui donne envie de sauter, d'agiter les bras...une belle décharge d'énergie contagieuse.
Born to Burn a connu de nombreuses péripéties pour l'enregistrement de cet album. Finalement, c'était un mal pour un bien, car le résultat est à la hauteur du talent du groupe.
Pour en savoir plus vous pouvez écouter leur interview enregistrée quelques semaines avant la sortie de l'album, ou lire notre compte rendu de leur date au temps Machine avec Dagoba.
Xavier
Lien interview Born To Burn : lien ici
Lien live report Born To Burn: lien ici
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