On attendait avec impatience ce deuxième volume qui vient conclure « Garrigue ». Heureusement, la ligne éditoriale de DARGAUD avait prévu de ne pas trop faire languir le lecteur et de publier la fin de ce polar sans concessions à peine trois mois après le tome 1. Rappelons les faits : Martial, gendarme à la retraite était quelque peu ripoux sur les bords et avait un groupe d’amis avec qui il organisait des combines. Tout était réglé, chacun couvrant l’autre et la règle évidente était « jamais de meurtre ». Mais voilà qu’au décès de l’un d’entre eux, Rémi, des secrets enfouis depuis bien longtemps font leur apparition sous les yeux de Martial. Celui-ci, moins pourri qu’il le croit, décide de mener son enquête au risque de découvrir que ses « amis » n’en sont pas vraiment. Parallèlement, il poursuit son introspection et fait le point sur ses amours inexistantes avec Jeannine. Et si il avait magnifié cette femme ? Et si il était passé à côté du bonheur et de la simplicité en ne sachant simplement pas où regarder ? Dans tous les cas, l’affaire s’avère de plus en plus glauque et le soleil de la garrigue tape sur le système de ces personnages bourrés de testostérone. Toujours est-il que nous apprendrons tous les faits dans ce deuxième volume. Nous suivrons Martial jusqu’à la fin dans sa quête de vérité et nous le verrons reprendre en main son destin quelle qu’en soient les conséquences. Le polar se durcit et les personnages apparaissent de moins en moins sympathiques. Une nouvelle fois CORBEYRAN a créé une aventure forte et bien ficelée basée sur des personnages au caractère bien trempé. Il est bon d’être libérés et de connaître le fin mot de cette sordide histoire.