Louis le Galoup, tome 1 : Le village au bout du monde Année de sortie : 2009

Auteur : MARCASTEL Jean-Luc
Editeur : Matagot




Collection : Nouvel Angle/ Editions : Matagot


Roman broché, 290p.


Illustrations de Jean Mathias XAVIER


Date de parution : 19/12/2008


ISBN : 978354500450


C’est à l’occasion d’une très agréable rencontre lors du Comic Con’ 2009 (salon des cultures de l’imaginaire associé à la Japan Expo au parc des expos de Villepinte) que nous avons découvert Louis le galoup. D’ailleurs, vous pouvez écouter ici une interview enrichissante avec l’écrivain et l’illustrateur.


Louis Le Galoup est une série de romans de fantasy médiévale avec en toile de fond un monde historique parallèle à ce qui fut la France. Le récit se déroule en effet en Occitania dans les montagnes éloignées de la grande cité Tolosa. « Le village au bout du monde », premier tome de la série, raconte –forcément- le début de l’aventure. Nous découvrons des personnages attachants ou répugnants et la promesse d’une grande geste. Roman initiatique, Louis le Galoup nous présente d’abord deux jeunes garçons, Louis et Séverin, fils rejetés du souverain local, un pleutre obèse qui ne s’intéresse qu’à ses deux aînés. Dame Roberte, leur mère, n’est guère plus affectueuse et les deux adolescents au grand cœur trouvent plus de réconfort auprès des gens du village. Las, une malebeste attaque les troupeaux et menace les jeunes garçons. De plus, des histoires inquiétantes sont colportées à propos des galoups. Nos deux téméraires commencent à échafauder des plans de voyage quand des événements totalement imprévisibles surviennent. Sur leur route, ils trouveront des secrets de famille, des sorcières et malediseuses, un prête bourru, un colporteur conteur, et d’odieux méchants. Et ce premier tome n’étant que le commencement, le lecteur est pris des les filets du conteur et attend avidement la veillée pour connaître la suite des aventures de nos deux héros.


Le style de ce recueil est particulièrement intéressant avec ses expressions à l’ancienne, typiques de la langue d’oc (d’ailleurs, l’auteur nous a mis un sympathique petit glossaire en fin d’ouvrage). La narration se déroule tel un conte tissé le soir au coin du feu et, à ce titre, comporte une foule de métaphores savamment choisies. Cela donne tout de suite une certaine ambiance au texte. Les personnages et les lieux sont typiques de la fantasy avec un point d’ancrage résolument historique sur les détails. Les descriptions, si claires qu’on s’y croirait, peuvent carrément mettre l’eau à la bouche lorsqu’elles mettent en scène un repas (normal pour l’écrivain, un rien gourmand, qui nous a rajouté les vraies et complètes recettes des mets à la fin de livre). Tous ces effets de style savamment mixés avec une histoire sympathique et attrayante donnent un premier tome franchement agréable à lire.


Notons la grande qualité d’édition de cet ouvrage qui se présente agrémenté de très jolies et pertinentes illustrations de Jean Mathias Xavier. L’ambiance du roman transparaît complètement à travers les dessins. A tel point que je vous conseille de ne déguster pleinement ces illustrations qu’une fois votre lecture achevée, sinon vous ne pourrez plus avoir vos propres images en tête. Le dessin s’imposera à vous comme allant de soi, car c’est clairement ce qu’il est.


Enfin, ne vous privez pas de rencontrer les auteurs, pistez-les et écoutez-les vous parler de leur œuvre à l’occasion d’une dédicace, vous ne serez pas déçu (et vous enjoliverez encore votre ouvrage avec un dessin, une belle graphie et peut-être un sceau).


Alors, en route pour l’aventure !


Tiphaine





Tome 2, « les nuits d’Aurillac », paru le 4 juin 2009.