Après un premier tome qui avait marqué par sa qualité, arrive la suite des aventures de Siegfried. Ce deuxième tome intitulé la Walkyrie est très beau, mais baisse de niveau par rapport à son prédécesseur. Certainement en raison de l’emploi des couleurs qui sont plus douces. Toutes les oppositions en clair-obscur ont disparu ou presque. En ajoutant à cela un dessin de Mime, le Nibelung, qui est presque enfantin, et l’on se demande s’il s’agit bien de la même série. Lorsque vous commencerez votre lecture vous serez immédiatement rassuré, le scénario est toujours aussi solide. Vous retrouverez une Walkyrie attirée par le futur à tel point qu’elle en oublie toutes les règles élémentaires de prudence. Siegfried va devoir faire face à son destin et affronter ses propres peurs. Quant au pauvre Mime, il va tenter de manipuler Siegfried sans perdre sa confiance, à moins que ce ne soit déjà fait.


La seule modification que l’on retrouve dans les personnages, c’est le côté humoristique de Mime qui fait son apparition. Alors que celui-ci passait pour une créature un peu dure et mystérieuse, il devient l’objet de comique de situation à plusieurs reprises, ce qui pourra vous surprendre, mais surtout vous faire bien rire, malgré le manque de finesse de certaines cases, l’effet est bel et bien là.


Tout au long des 72 pages qui composent ce deuxième tome, vous allez voir évoluer Siegfried dans sa tentative de sortie de la forêt. Mais surtout vous découvrirez quel rôle a la Walkyrie, fille d’Odin. Pour aider son père, elle devra lui désobéir en violant sa loi. Action impardonnable et pourtant ô combien importante.


Je vous conseille de relire le premier tome avant de vous lancer dans La Walkyrie, cela vous permettra de n’oublier aucun détail de l’histoire. Et de mieux appréhender les devoirs et désirs de chaque protagoniste de cette très belle légende.


Laissez vous porter par cette interprétation d’Alex Alice d’une aventure qui a inspiré nombre d’autres artistes. La magie de l’anneau fonctionne toujours.