Ville Lumière, le premier volume de La Cité de L’Arche est bien étrange. BOISCOMMUN ne dévoile pas grand-chose à son lecteur pour l’instant. Le laissant une fois la dernière page tournée, avec un sentiment maximal de frustration. Car vous aurez envie d’en savoir immédiatement beaucoup plus sur cette ville et sur Anathaël.
Tout commence avec 2 petits espions pas très malins, qui s’infiltrent dans les bouches d’aération du bâtiment qui abritent le laboratoire d’un fabriquant de robot, qui va recevoir la visite du Maître Scribe. Tout contents d’avoir surpris une conversation importante, ils rentreront très fièrement dans les égouts pour tout raconter à La Taupe, un membre charismatique de la rébellion.
De son côté, le jeune Anathaël, qui travaille dans une usine, traîne quelques minutes le soir, pour tenter de voir une jeune femme qu’il ne peut aborder. Tenter de faire recouvrer la raison à Anathaël semble peine perdue. Il n’a que cette belle inconnue en tête. Mais attention, à trop traîner en ville, il risque de se faire coincer par le couvre-feu et tomber nez à nez avec un Rampant !
Cette aventure de Science Fiction, qu’est la Cité de l’arche se déroule dans une ville entourée de très hauts murs, si hauts que personne n’en voit le sommet, ni ne sait ce qu’il y a derrière. Les souvenirs se sont depuis transformés en légende.
Tout laisse à penser qu’une dictature s’est imposée et régente la vie des hommes et femmes de la cité, jusqu’à leurs relations les plus intimes. Mais tout ceci n’est que supposition de notre part, car peu de choses nous sont révélées dans ce premier volume.
Reste à découvrir exactement comment s’organise cette société, quelles sont les motivations du Grand Présideur. La cause des rebelles est-elle juste ? Qui sont les rampants ? Pourquoi la ville est emmurée ? Mais surtout, pourquoi tous ces citoyens continuent de vivre dans ces conditions sans trop se poser de questions ? Comme si se faire passer à tabac lors d’un contrôle de police était normal !
La question la plus importante reste celle de l’amour qui semble naître dans les yeux d’ Anathaël pour la jeune Orée. Le destin sourira-t-il au jeune homme? Ou devra-t-il vivre uniquement d’espoirs?
Vous le saurez peut-être dans le prochain volume de La Cité de L’Arche.
En ce qui concerne le dessin, les plus exigeants seront plus que satisfaits. BOISCOMMUN a su mettre en valeur chaque personnage, chaque décor dans ses cases. Quel que soit l’angle de prise de vue, le cadrage est très maîtrisé. Et le choix des couleurs vous plonge immédiatement au cœur de la scène. Vous serez à deux doigts de toucher les personnages. Vous allez également en prendre plein les yeux sur les architectures et les détails de cette ville si particulière.
La Cité de L’Arche est une nouvelle aventure dépaysante, qui vous offre une vision peu réjouissante du quotidien. Mais de l’espoir existe, que ce soit aux côtés d’ Anathaël ou en écoutant l’histoire de la vieille femme.
Ville Lumière est une très belle bande dessinée, qui pose les bases d’une histoire que nous soupçonnons riche en action, en intrigues et en sentiments. Le tout servit par un dessin remarquable.