Fils-des-Brumes, tome 1 : l'Empire UltimeAnnée de sortie : 2010

Auteur : SANDERSON Brandon
Editeur : Orbit




Roman broché/616p.


Illustration de couverture : Chris Mc GRATH


Traduit de l’anglais par : Mélanie FAZI


Date de parution : 17 mars 2010


ISBN : 9782360510108


Rares sont les romans qui me font cet effet dès le prologue… A peine quelques pages lues et déjà accrochée par l’histoire… Restée perplexe, j’ai donc poursuivi ma lecture et la première impression s’est confirmée. Je pense qu’on ne peut que tomber sous le charme de cette très originale aventure de fantasy, de cette agréable écriture et de ces personnages fort typés. Je ne sais quelle alchimie s’opère pour nous captiver ainsi mais le roman de Brandon Sanderson frappe fort. Peut-être, à l’instar de ses personnages, l’auteur a-t-il ingéré du métal afin d’influencer notre goût de la lecture dans son sens ?





Trêve de plaisanteries, lorgnons maintenant un peu du côté de l’histoire…


Posons le décor : une terre couverte de cendres où sortir la nuit s’avère quasiment impossible car trop dangereux.


Introduisons le méchant : un être immortel à la tête de l’Empire Ultime, une cohorte de nobles qui s’appuie sur ses privilèges et exploite une caste d’esclaves, les Ska.


Ajoutons une capacité spéciale, l’allomancie : certains des nobles disposent d’un pouvoir particulier, boire du métal et, en fonction de la nature de ce métal, agir sur leur environnement (forcer ou empêcher quelqu’un d’agir,…). Chaque personne ne peut théoriquement agir qu’avec un seul métal. Il existe cependant des êtres hors du commun qui ont la capacité d’utiliser plusieurs métaux. Je vous laisse découvrir cela avec le roman…


Finalisons avec une rébellion : certains Ska ont plus de courage ou de folie que d’autres et décident de renverser l’Empire Ultime. Incroyablement, parmi eux, et malgré l’interdiction formelle, il existe des bâtards issus d’un noble et d’un ska. Certains de ces bâtards pratiquent l’allomancie ce qui devrait être impossible ! Leur pouvoir est immense mais suffira-t-il à combattre un despote immortel ?





Les intrigues politiques vont donc bon train. On pourrait avoir peur de s’y perdre mais les plans décrits par l’auteur sont d’une limpidité saisissante. L’ensemble se montrant formidablement passionnant. L’allomancie est un système de pouvoir entre l’alchimie et la magie particulièrement intéressant qui donne une originalité particulière à ce roman. Les personnages, tantôt charismatiques, tantôt hautement antipathiques, ont tous un caractère spécifique qui accroche et qui permet de donner de l’allant à la narration à tout moment. Le panache de certains étant contrebalancé par la couardise des autres.





N’oublions pas la cerise sur le gâteau : le choix par Orbit de l’excellente traductrice qu’est Mélanie Fazi. La traduction française est en effet magnifique, fluide et fidèle à ce texte très dense. Merci donc à l’éditeur de soigner ses publications jusque dans le choix de talentueux traducteurs. Et merci à Mélanie d’avoir si joliment retranscrit le texte.





Vous l’aurez compris, ce premier tome de Fils des Brumes est un must absolu en ce début d’année 2010. Il vous faudra patienter jusqu’en automne pour le deuxième tome de la trilogie, intitulé « Le Puits de l’ascension » et dont vous pouvez découvrir la couverture sur le site d’Orbit depuis le 29 avril. D’ici là, bonne lecture !


Tiphaine