C’est un monde dévasté que Chico et Pino mènent une mission contre la montre. Elle est une humaine, technologue d’investigation, qui doit trouver la clef de cet univers crépusculaire pour tenter de sauver l’humanité. Lui est un robot, qu’elle considère comme son frère et lui permet de récupérer l’énergie qui les aide à aller de l’avant. Ensemble, ils errent dans ces vestiges de civilisation où la Nature a repris ses droits. Ils rencontrent des robots qui continuent d’accomplir les tâches pour lesquels ils étaient destinés alors qu’elles ne riment plus à rien. Ils accompagnent alors leurs derniers moments en tentant de les apaiser tout en récupérant leurs cœurs énergétiques.

Ce seinen crépusculaire nous semble très prometteur même si pour le moment son scénario reste opaque. Au cours de ce premier tome, nous bénéficions de petits encarts explicatifs entre les chapitres, mais cela demeure trop sommaire pour faire toute la lumière sur ce monde et son passé complexes. La relation fusionnelle entre les deux héros, non dénuée de piques humoristiques, pose aussi question. Comment s’est elle établie ? Est-ce toujours le cas pour un binôme humain/robot ? Qui est la mère de Chico et son rôle dans la destruction ou la réparation du monde ?

Ce premier tome de Terrarium nous laisse avec bien des questions et nous permet surtout de découvrir la grande empathie de l’héroïne envers les robots qui souffrent ainsi que quelques codes de cet univers singulier. Il s’agit du premier ouvrage publié de la mangaka qui a bouclé la série en 4 tomes au Japon. Nous ne doutons pas que le voile sera levé au fur et à mesure sur tout cet univers mystérieux.

Tiphaine