Sian Loriel est un ‘rider’, un combattant hors pair équipé d’une armure hyper élaborée. Celle-ci a cependant tendance à se gripper. C’est pourquoi on trouve toujours un ‘huileux’ pour accompagner un rider. Ces jeunes gens très agiles n’ont en effet pas leur pareille pour faire fonctionner ou réparer une armure. Ils se doivent donc de partager les combats de leur rider et s’exposent donc à de grands dangers.
Sian Loriel n’a ni dieu ni maître et se méfie des complots. Fidèle au jeune roi et à son régent, il fait fi des ordres si ceux-ci ne sont pas en accord avec sa vision des choses.
Ajoutons à ce caractère bien trempé et au fait qu’il vive dans le territoire barbare des marches carmines, un huileux quelque peu original, et nous commençons à avoir une vue d’ensemble sur le côté atypique de notre héros…

Fantasy futuriste aux allures quasi post apocalyptiques (enfin du moins après les batailles !) Sian Loriel revisite le genre avec ses armures presque robotisées et ses murailles aux armatures de fer avec leurs grosses cheminées vaporeuses.
Le dessin de De Luca marque par la précision qu’il apporte aux décors et aux tenues mais surtout par l’expression qu’il donne aux différents protagonistes de l’histoire. Leurs caractères viciés se lisant clairement sur les traits tordus de leurs visages.

Les combats et les complots sont légion dans le premier tome ce diptyque. On y retrouve les éléments typiques de toute bonne fantasy : un jeune souverain dont l’autorité est mise à l’épreuve, une armée barbare, une magie puissante, des armes de combats redoutables (ici les armures des riders), des traitres… On est bien dans de la fantasy pour adultes avec des batailles d’une rare intensité et d’une grande violence.

Un premier volume qui sait piquer la curiosité pour cette histoire de fantasy aux accents ‘mécaniques’ où les combats font rage.