Edwin, attiré par les sciences, jouit d’un esprit curieux. Au cœur du XIXème siècle, il se pose des questions sur les origines des hommes. Persuadé que les réponses se trouve en Afrique, il fait fit des dires de ses détracteurs et embarque en passager clandestin vers un étonnant voyage. Accompagné de son sceptique et fidèle majordome, et du beagle Floch, il est loin d’imaginer sur quelles frontières son périple va l’emmener. Mais le peut-il seulement ?

Edwin, le voyage aux origines est un vrai petit bijou graphique et narratif comme on aime en découvrir dans la bande dessinée ! Cette naïveté du personnage principal, honnête homme en proie au doute et au mépris de ses concitoyens ; cette fraîcheur des illustrations et cet hommage aux grands romans d’aventures, Jules Verne en tête, et aux premiers explorateurs scientifiques confère à l’album un vent de liberté vraiment délicieux.

Rien n’est vraiment nouveau dans cette histoire incongrue. Tout s’emboîte à la perfection et nous étonne cependant par ces événements qui s’enchaînent de façon ingénieuse. Des petits détails, des riens, nous rappelle d’autres œuvres et nous font sourire avec une douce nostalgie. Comme le fait que Floch soit un beagle, la même race que Snoopy, mais doué d’un sens de réflexion bien plus philosophique que son cousin US.

Voici un album très dépaysant qui m’a beaucoup séduite.
N’hésitez pas à vous embarquer avec Edwin, à lécher sur vos lèvres le reste des embruns salés et apprêtez vous à découvrir ce que vous n’auriez pas soupçonné au milieu des insectes géants et des chiens qui parlent.