Le grand incendie de Londres en 1666 est l’un des événements funestes les plus marquants de l’histoire de la capitale britannique. Certains stigmates demeurent encore ce jour et l’on peut toujours s’arrêter à la station The Monument et s’arrêter devant l’édifice commémoratif du même nom.
Malgré l’ampleur de l’événement, le nombre tragique de vies détruites et la disparition d’une bonne partie de la ville, la lumière n’a jamais réellement été faite sur ses causes.
Ce dixième tome de L’homme de l’année revient sur cette terrible catastrophe avec un fautif, l’homme de l’année 1666.

Cet album est très prenant au niveau graphique. Il nous étouffe et nous emprisonne dans les cases sans plus d’issues que celles des milliers de victimes coincées dans les ruelles étroites de la ville. Des pleines pages soigneusement choisies permettent de renforcer le choc des événements. Les détails sont particulièrement présents et on éprouve presque la sensation de sentir le livre fumer…
Au niveau historique, on comprend bien l’ampleur de l’incendie et comment il s’est propagé ainsi. Les erreurs commises sont particulièrement limpides renforcées par l’incompréhension générale de la catastrophes et la lenteur de réaction des protagonistes en début de feu.

Cet épisode de la série très faiblement uchronique (on met en avant un coupable alors qu’on ne sait rien mais cela n’influence pas sur le cours des événements réels) de Duval s’avère donc très âpre du fait de son sujet. Passionnant aussi et très bien soutenu par le dessin. Ce tome 10 est donc un belle réussite.