Alors que l’incendiaire de pellicules de films et le meurtrier de Victoire courent toujours, le commissaire Englebert Lange doit gérer de multiples aléas supplémentaires. Plus que jamais hanté par le fantôme de sa mère, il voit son ami et coéquipier filer un mauvais coton, une police de plus en plus en accord avec la Gestapo dont le pouvoir grandit et sa jolie et gentille voisine mère de famille porte un bien lourd secret. Pas facile de résoudre cette double enquête qui piétine dans le milieu obscure du cinéma où chacun tente de tirer la gloire à soi, au risque de pactiser avec les ennemis de son pays. La folie schizophrène guète notre enquêteur qui pourtant croit en la liberté et en l’égalité des chances quelle que soit les orientations de genre ou de religion des uns ou des autres.

Fin du diptyque polar Retour de Flammes, en pleine occupation avec comme toile de fond la défense du cinéma libre qui ne fait pas de propagande et la protection des chefs d’œuvres du septième art non conformes aux visions des Nazis.
Le personnage de l’enquêteur rendu fou par les extravagances de sa mère partie faire des films à Hollywood donne un beau relief à l’enquête et ajoute un poil de paranormal. Ce qui se rajoute au thriller et au témoignage historique, avec une forte tendance à la défense des libertés.

Un bon diptyque, complet, varié aux personnages forts et au dessin réaliste très plaisant.

Tiphaine