Alors qu’ils reçoivent de lointains cousins faisant étape avant de se rendre dans les Black Hills, les Curry se font massacrer avec leurs hôtes. Seul survivant, un garçon de dix ans qui reçoit une balle dans l’œil. Hébergé et pansé par les prostituées du Scarlett Lady, « Kid » se lie d’amitié avec la plus demandée par les clients, la désabusée mais très empathique Elsie. Par un concours de circonstances fâcheuses, ils devront fuir, et retrouveront un groupe fraîchement constitués de parias et autre rebus de la société en tous genres : un indien rejeté par les siens, un esclave en fuite, un soldat déserteur et une nonne défroquée… Ces six êtres insolites parviendront ils à s’en sortir et à lutter contre ceux qui veulent leur peau… et leur argent ? Voici le début d’une cavale extraordinaire et violente.

Six pourrait être l’histoire d’une vengeance mais il s’agit surtout de survivre et de s’en sortir avec les moyens financiers qui vont avec. Chacun des anti héros qui forment ce groupe d’infortune ont de belles compétences qui seront autant d’atouts une fois réunies pour leur survie. On aime beaucoup l’humour de l’indien et l’intelligence impressionnante du gamin. Mais les autres membres ne sont pas en reste et possèdent tous malgré leurs défauts manifestes un étonnant capital sympathie.
Un dossier très complet et pédagogique en fin de tome intitulé avec une pointe de provocation « Le western n’existe pas » nous repose les codes historiques et des romans populaires (dime novel) qui ont mené aux longs métrages calibrés et remplis de cow boys extraordinaires qui n’ont jamais existé.
Une très belle entrée en matière pour cette série qui nous donne bien envie de découvrir la suite tout comme l’auditeur de ce récit qui dépend du bon vouloir et du gosier non sec de son narrateur…

Tiphaine