1960, Paris, Augustin a huit ans et se passionne pour la préhistoire. Il ne parvient pas à faire le deuil de son père et fait des cauchemars toutes les nuits. Un homme ombre vient lui rendre visite et le terrorise. Parfois, il a même l’impression de l’apercevoir en plein jour… ses dessins lui servent d’exutoire mais ne font pas passer ses angoisses.
Une quinzaine d’années plus tard, il est un paléontologue reconnu du muséum d’histoire naturelle. Mais il continue de cauchemarder presque toutes les nuits. Son obsession ne le quitte pas et il reste persuadé de l’existence du Yéti. Il part donc, solitaire, et sans l’appui des siens (collègues, petite amie) à l’aventure vers de grands espaces inconnus de lui et relativement peu explorés en général, à la recherche de l’Homme Sauvage.

Ce roman graphique de Frédéric Bihel se présente comme un carnet de voyage. Il en a l’aspect graphique, les couleurs, la douceur et la fausse imprécision de certaines illustrations. On y découvre la passion, l’obsession d’un enfant devenu homme et qui va jusqu’au bout de ses aspirations.
L’ouvrage possède un côté désuet qui le rend poétique comme si l’on se retrouvait envoyé dans le passé avec cette expédition et ces préoccupations d’un autre temps.

Tiphaine