L’alibi est le moyen de défense par excellence.
Dans cette bande dessinée, qui regroupe 15 talentueux auteurs, nous allons découvrir que l’alibi ne suffit pas toujours pour échapper à la police, à la peine capitale ou à une vengeance. Et pour autant, il permet aussi à de véritables criminels d’éviter toute mise en cause. L’alibi n’a pas à être La Vérité, il suffit d’être crédible.
Mais surtout, il faut que quelqu’un l’entende. Quand vous êtes face à une foule de fous furieux qui ne veulent que du sang ou un policier obtu qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez, aussi solide que soit votre alibi, il ne vous servira à rien et vous finirez la corde au cou.
D’un autre côté, si vous avez bien monté votre coup, vous allez vous en sortir comme une fleur, l’air de rien, presque avec des excuses de la part de ceux qui auraient eu l’audace de vous mettre en cause. Il y aura peut-être des conséquences, mais pas pour vous, alors pourquoi s’occuper des dommages collatéraux et autres erreurs judiciaires ? Qu’un innocent trinque à votre place ne va pas déranger la conscience d’un criminel tout de même.

Les aventures proposées dans « L’alibi » vous emmènent sur le continent sud américain avec des personnages anthropomorphes, dans les rues de Paris, dans un cirque, sur une plage ou dans des endroits encore plus incroyables. Chaque artiste a sa sensibilité et sa liberté pour traiter le sujet. Ce qui est loin d’être le cas pour les différents protagonistes que nous allons rencontrer.
A travers une dizaine de courtes histoires, nous allons découvrir la force ou l’impuissance de l’alibi. Avec à la fin de chaque passage dessiné, un court texte d’Anaïs Bon qui nous donne les clés de ce qui s’est déroulé. Une sorte de morale parfois immorale, qui nous montre la vérité brute et nue.
L’alibi est un recueil qui vous offre différentes atmosphères toujours policières autour de ce thème de l’alibi, brandi par certains comme le saint graal, mais qui sera d’une totale inutilité pour d’autres.
Une belle réflexion sur le sujet.

Xavier