Le Marsupilami de… La bête tome 2/2 Année de sortie : 2023

Auteur : FRANK Pé/ZIDROU
Editeur : Dupuis



Collection : Dupuis « Grand Public »
Couverture Cartonnée/208 pages couleurs
Date de parution :13/10/2023
EAN : 9791034738229

Les animaux de Frantz ont été confisqués par la fourrière. Parmi eux se trouve l’étrange spécimen mi singe mi canidé à la queue longue de plus de 8m et au pelage de léopard. Tout le monde le voit comme un être extrêmement dangereux. Alors que le jeune garçon monte un coup pour délivrer ses compagnons puis se rendre en Allemagne à la recherche de son père, un cryptozoologue entend parler de la fameuse bête emprisonnée à la fourrière. Rêvant de la gloire d’une réelle découverte, ce qui lui a toujours échappé, il décide de récupérer par tous les moyens, et plus mort que vif, celui qu’il nomme Cola-Cola. C’est bien évidemment sans compter sur l’esprit combatif d’une bête avec un ami tel que Franz ni sur l’amour inconditionnel de la mère du petit garçon.

Une course poursuite d’envergure, avec tout le rythme le plus endiablé que l’on peut imaginer dans les rues enneigées du Bruxelles des années 50. Chacune soigne comme il peut les blessures laissées par la Seconde Guerre Mondiale. Le récit est un condensé de nostalgie, d’aventure trépidante, de tendresse et de pointes d’humour (notamment sur la thématique de la cryptozoologie et l’addiction du cheval pour l’alcool) sans oublier le plaidoyer toujours très intense en faveur de la protection animale. J’ai particulièrement apprécié les références multiples aux œuvres majeures de la BD franco-belge. Mais aussi les détails qui font que cette bête ci se rapproche toujours aussi magiquement du marsupilami de Franquin et de son fameux nid (un de mes albums préférés il faut bien le dire).
Et que dire des illustrations ? J’en ai souvent été ébahie même si, connaissant le travail et tout le talent de Frank Pé, rien ne paraissait surprenant. Ce dessinateur est clairement un virtuose. Pas seulement pour représenter les animaux, domaine où il est passé maître, mais aussi pour donner du mouvement aux courses poursuites, du caractère aux personnages, représenter la ville de façon rétro et nostalgique et donner sa propre version tout en restant fidèle de personnages bien connus du neuvième art.

« La bête » est un diptyque de génie à mettre dans absolument toutes les mains tant ses qualités sont nombreuses. Exceptionnel !

Tiphaine