Salle : Open Air
Ville : Saint Nolff

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Nous sommes arrivés sur la fin du set de Monolithe.
Le son lourd et froid du groupe contraste avec la « chaleur  extérieure ». Les français signés chez « Les Acteurs de l’Ombre » ont proposé leur métal sombre, pour nous faire vivre une véritable éclipse, comparable à celle qui se retrouve sur leur décor de scène.
Le vent qui s’infiltre sous la tente finit de vous convaincre. Ici tout est noir.



Ce qui ressort c’est la forte pesanteur de la musique. Ce ne sont pas les quelques passages plus légers sur les soli de guitares qui changeront quelque chose. D’autant que ceux-ci ne sont pas dénués de consistance. Le jeu sur les octaves entre les 3 guitares a un effet sonore très intéressant. Une sorte d’écho qui joue en même temps.
Monolithe est une belle expérience à écouter et à vivre.

Ereb Altor :
Les suédois sont là pour véhiculer les valeurs traditionnelles de leur région et réaffirmer leur vénération des dieux nordiques. Ils défendent leur dernier album sorti, avec un chant dans leur langue maternelle.



Un pagan metal qui navigue entre un son plutôt atmosphérique avec un chant clair et des tendances Black. Des sonorités plus tribales donnent une belle couleur à leurs compositions.
Une musique qui prend aux tripes et offre un beau voyage. D’autant que les titres sont très longs. De quoi vous immerger totalement dans leur univers. Un son propre qui est puissant car exécuté avec conviction par de très bons musiciens. Tout le monde assure les backing vocals, avec parfois le bassiste qui prend le chant lead.



Le groupe est au sommet de son art. Des compositions qui mélangent folk et métal sont aussi proposées. Ce fut un plaisir immense d’avoir pu voir le groupe sur scène.

Les temps de 2 interviews et nous voilà sur la fin du concert des trasheurs de Suicidal Angels. Un bon son old school nous arrive dans les oreilles.



C’est un vrai revival qui se confirme depuis plusieurs années maintenant, notamment en Amérique du Sud. Un son rapide, sec avec un chant scandé comme il se doit. De l’énergie à revendre, quelques mots en français pour se mettre le public dans la poche. Et le tour est joué.
C’est toujours agréable à écouter.



Esben and The Witch
Ce groupe remplace « Les Discrets ». C’est un métal très intimiste qui nous est offert par le groupe que nous découvrons pour l’occasion.
Un trio, très sobre sans aucun jeu de scène. Un chant très vaporeux, léger, qui se pose sur quelques notes de guitare, qui elles, fusent par intermittence. Avec quelques passages plus soutenus, qui font monter les décibels lors d’explosions sporadiques.



Puis sur le 3ème morceau tout s’emballe, la basse devient saturée, le tempo s’accélère, la guitare est plus présente, avant un break des plus abruptes. A moins que ce soit un autre titre, l’absence de connaissance et de communication du groupe laisse planer le doute.
Puis le calme revient.
Une expérience sonore qui n’est pas déplaisante, bien au contraire.



Cerf Boiteux est le groupe qui a gagné le tremplin Bretagne / Pays de la Loire. Il s’agit d’un quatuor instrumental à l’ambiance post-rock progressif.
Soit vous adhérez à la démarche musicale, soit vous trouvez ça ennuyeux. Nous faisons partie de la seconde catégorie.



Des riffs répétés encore et encore avec une petite variation sur un des instruments. Ça peut faire penser à quelques sonorités de Tool, mais en beaucoup plus limitées sur les variations.
Le groupe joue renfermé sur lui même. Tournés les uns vers les autres et pas vers le public. Pourquoi pas pour un groupe de Black Métal. Mais ce n’est pas terrible à voir pour Cerf Boiteux, surtout quand l’un des guitaristes décide de carrément tourner le dos aux festivaliers.
Quelques applaudissements sur les passages les plus calmes qui ne sont pourtant pas la fin des titres.
Le groupe vient de Rennes, comme il l’annonce en milieu de set. Mais la communication s’arrête là. Nous n’avons pas été convaincus. Mais le public est resté à écouter au lieu d’aller au bar, car il n’y a pas d’autres groupes sur scène au même moment. Est-ce qu’il faut y voir un signe encourageant pour le groupe ? L’avenir nous le dira. Les autres groupes qui auraient pu se retrouver sur scène à leur place sont Inf8cted, Vila, Inseminate Degenaracy et Sideburn. On vous laisse apprécier la sélection.


Necrowretch
Le putrid death metal des français de Necrowretch est un véritable rouleau compresseur sonore. Une puissance qui provient de tous les instruments et qui vous en met plein les oreilles. Aucun temps mort pour le quatuor qui n’est pas là pour faire de la figuration, toutes griffes dehors le groupe envoie on ne peut plus fort. Un métal très extrême qui est un mélange de tout ce qui peut vous agresser. C’est bien là, la marque de fabrique de Necrowretch.



Ce son bien gras et tranchant à la fois vous esquinte les tympans à chaque instant. Malsain à souhait, le groupe a mis le paquet ce soir.

Pour écouter l'interview :

Pour télécharger l'interview: itw.Necrowretch.08.2018.mp3




Le temps d’une interview avec Punish Yourself et les concerts ont déjà débuté. Du coup, nous sommes allés voir le début de Nostromo.
Quelle énergie que ce soit le son comme l’engagement physique, surtout du chanteur. Le public n’y est pas allé de main morte et a mis la sécurité à rude épreuve dans la récupération des slammeurs. Un Hardcore très moderne, d’une puissance qui fait plaisir à voir. Une vraie décharge d’adrénaline musicale.



Chaque note, chaque parole est une décharge de taser.

Nous avons dû ensuite nous diriger vers The Black Dahlia Murder.
Nous avons été accueillis par une déferlante sonore. Le groupe est explosif à souhait. Avec en bonus une vélocité sur les soli qui fait tout ce que nous aimons dans le métal à savoir de la puissance et de la technique. C’est un pur instant de bonheur que nous offre le groupe. A fond du début à la fin, avec le chanteur qui demande plus de « crowd surfing », ce qui ne fait que d’exciter d’avantage le public qui n’avait pas besoin de ça vu son niveau d’engagement.



Le groupe est un modèle du genre. Un vrai coup de poing en pleine tête. Ça remet les idées en place.




Cannibal Corpse
Je pense que le groupe a mis tout le monde d’accord. Ils sont au-dessus du lot et largement. La puissance dégagée par le groupe est impressionnante. Malgré tout ce que nous avons entendu dans la journée, ils arrivent à développer encore plus d’énergie. Cette voix !!! De George « Corpsegrinder » Fisher qui fait la renommée du groupe est ultra gutturale, sans variation certes, mais qui peut rivaliser avec ça ?



Les musiciens rajoutent leur touche pour balancer un Death Metal qui ne peut qu’être qualifié d’extrême. Pas de fioriture ici. Le son est littéralement pachydermique. Une lourdeur sans précédent s’échappe des enceintes de la Dave mustage.
Le public est présent en grand nombre pour supporter ce groupe culte qu’est Cannibal Corpse.
Avec un invité pour l’occasion, Trevor Strnad chanteur de The Black Dahlia Murder.


Shining :
La sécu nous a dit : « si vous voyez que nous sortons du pit, vous sortez avec nous », ça met dans l’ambiance, quand on connaît la réputation des suédois.



Nous savons que Shining est un groupe compliqué. Du coup, contrairement aux autres concerts, aucun photographe ne s’approche de la scène. Quand Niklas « Kvarforth » Olsson (chanteur) arrive, les bras ensanglantés, une bouteille à la main. Il nous fait des jolis doigts puis nous crache son whisky à la figure, nous savons tous à quoi nous en tenir.



Quoi de plus normal pour un groupe qui prône l’autodestruction que de pratiquer quelques scarifications supplémentaires sur ses bras déjà bien abîmés ?

Quoi qu’il en soit, le public est là pour la musique avant tout.
Tout le monde écoute religieusement les élucubrations de Niklas.
La musique de Shining est râpeuse. Elle est là pour vous vriller les tympans, même sur les titres les plus calmes. Les accords choisis sont toujours à la limite de la dissonance, avec des passages entre blues et jazz, surtout pour la batterie et la guitare. C’est déconcertant si on ne connaît pas Shining. Un groupe de Black métal à part, vraiment. Et cette voix qui est une invitation à la souffrance. Le chant n’est jamais calme, comme une sorte de serpent toujours sur le point de mordre.
Un concert sous haute tension.

Puis ce fut l’arrivée de Behemoth.
LE groupe que tout le monde attendait. Le public s’est massé sous la tente et aussi aux alentours pour profiter du show des polonais, qui ont sorti un bel attirail d’effets pyrotechniques une fois de plus. Malheureusement, pour des questions de sécurité, le pit photo a été fermé. Interdiction également de se faire porter par le public. La sécu ne rigole pas sur le sujet et repousse tout festivalier qui s’approchent trop près des crash barrières.



Behemoth nous a proposé un concert d’une grande intensité. Devant un aussi beau parterre, le groupe se donne à fond comme à son habitude. Avec un petit mot pour le public français et le Motocultor où Behemoth est venu jouer il n’y a pas si longtemps.
Leur musique sombre frappe sans discontinuer. Mais Behemoth joue aussi avec les mélodies et les variations de tempo, comme peu de groupes savent le faire. Sur le morceau que Nergal présente comme nouveau, nous avons droit à un beau contraste entre son chant qui se fait lent et suave, en opposition avec la musique qui tape bien fort.


Une atmosphère chargée se dégage toujours des concerts de Behemoth, ce soir était une fois de plus une belle démonstration de tout leur talent.
Avec en invité Niklas « Kvarforth » Olsson de Shining.

Punish Yourself :
Cela faisait des années que je n’avais pas vu le groupe sur scène. Il était temps de je les revois. Leur show est toujours aussi dansant, virevoltant, coloré et plein d’étincelles.
Un décor de scène avec quelques accessoires, des peintures phosphorescentes et l’énergie de Punish Yourself. Ajoutez une bonne setlist qui va chercher dans toutes les époques du groupe et le tour est joué.




Le public est venu en masse pour les voir sur la Suppositor stage.
Le groupe s’amuse visiblement, comme leur guitariste qui est allé montrer ses fesses au claviériste. Bien sur nous ne dévoilerons pas de clichés de ce moment de communication intime entre les membres du groupe !



Bien que le show donne l’impression d’être ultra calibré, il n’en est rien. Pour en savoir plus vous pouvez écouter l’interview du groupe réalisée avant leur montée sur scène.
Un « spectacle total » nous est proposé à chaque fois par Punish Yourself. Ce n’est pas donné à tout le monde de produire un show de cette façon. La route est longue pour Punish Yourself, mais rien n’est gagné d’avance. Nous leur souhaitons d’avoir gagné encore de nombreux fans grâce à cette prestation, ils le méritent amplement.

Pour écouter l'interview :

Pour télécharger l'interview: itw.Punish.Yourself.08.2018.mp3

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